Fin des ventes de moteurs thermiques en 2035 : les députés votent contre

L’échéance sur l’interdiction des ventes de voitures neuves thermiques en 2035 sur le sol européen fait de plus en plus débat, notamment au sein de l’hémicycle où les députés ne sont pas tous d’accord.
EN BREF
- Les députés français ont rejeté l’inscription de l’interdiction des véhicules thermiques neufs pour 2035 dans la loi, malgré l’échéance européenne.
- Certains députés soulignent le coût élevé des voitures électriques et l’industrie non prête, freinant l’adoption de l’objectif 2035.
- La France hésite à s’engager fermement sur 2035, préférant attendre les discussions européennes et les évolutions du marché automobile.
Les députés français ont décidé de jouer les trouble-fêtes en refusant d’inscrire noir sur blanc dans la loi la date de 2035 pour l’interdiction de la vente des véhicules thermiques neufs. Pourtant, cette échéance est bien fixée au niveau européen et doit remplacer l’objectif précédent de 2040 acté par la France.
En début de semaine, dans un hémicycle clairsemé, les débats ont été serrés. 34 députés (essentiellement du Rassemblement national) ont voté pour supprimer l’article mentionnant 2035, contre 30 (dont Renaissance, écologistes et LFI) qui souhaitaient le maintenir. Autant dire qu’on était loin d’une grande mobilisation sur ce dossier.
Le gouvernement veut accélérer, les députés freinent
Les arguments des opposants à cette transposition sont variés. Pour Matthias Renault (RN), le coût d’une voiture électrique reste prohibitif pour de nombreux ménages, et l’industrie automobile européenne n’est tout simplement « pas prête » à faire le grand saut. Même du côté de la majorité, on trouve quelques voix discordantes. La députée macroniste Danielle Brulebois a souligné que des discussions étaient en cours à Bruxelles, avec une « clause de revoyure » en 2026. Traduction : rien ne presse.
De son côté, le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Marc Ferracci, a plaidé pour le maintien de l’objectif de 2035. Selon lui, toute la filière automobile s’est mise en mouvement, et même les constructeurs ne demandent pas à remettre cette échéance en cause.
En revanche, ces derniers réclament un peu de « souplesse » sur les amendes prévues en 2025 en cas de dépassement des objectifs de réduction de CO2. Un geste « légitime » selon le ministre, vu les « gros efforts » déjà consentis.
Source : Auto Plus