Vous avez l’un de ces moteurs ? Voici pourquoi la facture peut monter à 14 000 €

Chaîne ou courroie, un simple choix technique ? Pas vraiment. Certaines voitures cachent de vraies bombes à retardement sous leur capot, capables de ruiner un moteur en silence.
EN BREF
- Depuis les années 2000, des modèles de Renault, BMW, Mini, Peugeot et Opel ont des chaînes ou courroies de distribution défaillantes.
- Les moteurs BMW N47, Mini Cooper S N14 et Mazda 2.2 MZR-CD sont particulièrement touchés par des problèmes de chaîne coûteux.
- Vérifiez régulièrement votre moteur pour éviter des réparations coûteuses et demandez un relevé écrit après chaque contrôle.
Un moteur peut être robuste, performant, économique… et pourtant cacher un vice rédhibitoire : une chaîne ou une courroie de distribution défaillante, prête à céder à tout moment. Depuis les années 2000, de nombreux modèles de Renault, BMW, Mini, Peugeot ou encore Opel ont été frappés par ce mal silencieux, parfois dès 50 000 km. Un défaut parfois corrigé, parfois ignoré, mais toujours potentiellement catastrophique. Jusqu’à 14 000 € de réparation pour un moteur neuf : mieux vaut savoir avant d’acheter ou de continuer à rouler.
La rédaction a épluché la liste noire des blocs moteurs les plus problématiques compilée par les experts de l’occasion. Résultat : plusieurs dizaines de moteurs à distribution par chaîne ou courroie posent problème, toutes marques confondues. Certains ont été modifiés en usine, d’autres non. Voici les modèles les plus concernés, les symptômes à surveiller, et combien cela peut vous coûter.
Les moteurs à chaîne les plus sensibles
BMW, Renault, Peugeot, Opel, Nissan, Volkswagen… aucun grand constructeur n’échappe à des cas documentés de chaînes de distribution défaillantes, parfois dès 60 000 km. Le problème n’est pas la chaîne en soi, mais ce qui l’entoure : tendeurs, guides ou lubrification défaillants.
Parmi les cas les plus coûteux :
- BMW N47 et N57 (2007–2014) : chaîne qui se détend, moteur à changer (jusqu’à 14 000 €).
- Mini Cooper S et JCW N14 (2006–2012) : défaut de tendeur, possible casse moteur (10 000 €).
- Mazda 2.2 MZR-CD (2008–2013) : allongement dès 100 000 km, moteur à 9 000 €.
- Jaguar/Land Rover 2.0 Ingenium (2015–2019) : chaînes multiples = risques multipliés.
- 1.2 TCe/DIG-T type H5F (Renault/Nissan/Mercedes, 2012–2019) : lubrification défaillante, casse dès 50 000 km signalée.
- 1.2 Twinport Ecotec (Opel, 2006–2015) : chaîne détendue dès 60 000 km, remplacement à 5 000 €.
Des symptômes permettent parfois d’éviter le pire : claquement métallique à l’accélération, perte de puissance, à-coups moteur… Si un garage vous dit que tout va bien, exigez un relevé écrit. Il pourrait vous sauver financièrement si la casse arrive ensuite.
Les moteurs à courroie : pas forcément plus fiables
La courroie de distribution avait la réputation d’être plus fragile, car à remplacer régulièrement. Mais certains moteurs ont démontré que même une courroie mal conçue pouvait causer des drames mécaniques prématurés.
Parmi les cas les plus connus :
- 1.5 dCi K9K (Renault jusqu’en 2012) : rupture dès 70 000 km malgré une préconisation à 150 000 km.
- 1.2 VTi/PureTech EB2 (PSA, 2013–2019) : courroie immergée défectueuse, remplacée depuis mi-2018.
- 2.0 HDi DV6 et DW10 (Peugeot, 2009–2015) : usure dès 70 000 km, bien avant les 180 000 km annoncés.
- 2.0 D D20DTH (Opel, 2017–2020) : cassée au-delà de 100 000 km malgré préconisation à 150 000 km.
Des modèles très vendus comme la Renault Mégane 3, le Renault Captur 1.2 TCe, la Peugeot 3008 1.6 THP, ou encore la Citroën DS3 PureTech sont concernés.
À noter : certaines courroies ont été modifiées ou font l’objet de nouveaux calendriers de remplacement imposés par les constructeurs.
Source : Auto Plus