Dieselgate : un tournant majeur qui risque de ravir des milliers d’automobilistes

Dieselgate : un tournant majeur qui risque de ravir des milliers d’automobilistes

Dix ans après le scandale Volkswagen, une décision judiciaire en France relance l’espoir d’indemnisation pour près d’un million d’automobilistes.

EN BREF

  •  En 2015, Volkswagen a été accusé de truquer les émissions de ses moteurs diesel, affectant 11 millions de véhicules, dont un million en France.
  •  En mars 2025, le tribunal de Soissons a jugé recevable une action de groupe contre Volkswagen, ouvrant la voie à des compensations potentielles.
  •  Bien que prometteuse, cette décision n’est pas définitive et pourrait être contestée, laissant les automobilistes français dans l’incertitude.

En 2015, Volkswagen était épinglé pour avoir truqué les émissions de ses moteurs diesel. En 2025, une action de groupe en France progresse, promettant des compensations. La décision du tribunal de Soissons ouvre une brèche, mais le chemin reste long. Les automobilistes concernés attendent encore des réponses concrètes.

Dieselgate : une affaire qui dure

Il y a dix ans, Volkswagen était accusé d’avoir installé un logiciel dans ses véhicules diesel pour fausser les résultats des tests antipollution. Ce programme, capable de détecter quand un contrôle était en cours, réduisait artificiellement les émissions d’oxydes d’azote (NOx), polluants particulièrement nocifs pour la santé et l’environnement. Hors test, ces moteurs rejetaient jusqu’à 40 fois les seuils autorisés ! L’ampleur de la fraude était colossale : 11 millions de véhicules étaient concernés à travers le monde, dont un peu moins d’un million en France. Face à la pression, le groupe allemand a reconnu les faits et des rappels ont été organisés pour supprimer les logiciels incriminés, tandis que des sanctions financières et des indemnisations ont vu le jour. Aux États-Unis, les propriétaires de ces voitures ont bénéficié de règlements rapides et généreux, avec des compensations pouvant atteindre plusieurs milliers de dollars par véhicule, accompagnées de rachats ou de réparations. En Europe, la réponse a été plus disparate. L’Allemagne, l’Autriche ou encore l’Italie ont vu des accords collectifs émerger, mais en France, les automobilistes ont longtemps attendu une issue favorable.

Pendant ce temps, l’image du diesel, déjà fragilisée par des normes environnementales de plus en plus strictes, a pris un coup supplémentaire. Les conducteurs, trompés sur la propreté de leur voiture, ont vu la valeur de leurs biens chuter, tandis que les restrictions sur les diesels se multipliaient dans les grandes villes. Le scandale, rapidement baptisé « Dieselgate », ne s’est pas limité à une question technique ou écologique. Il a mis en évidence les failles d’un système où les constructeurs, sous pression pour concilier performances et respect des normes, ont parfois choisi la facilité. Volkswagen n’était d’ailleurs pas seul, d’autres marques ont été soupçonnées de pratiques similaires, bien que jamais à une échelle aussi massive. En France, où le diesel dominait encore le marché au moment des faits, l’affaire a résonné comme une trahison pour des centaines de milliers de foyers ayant investi dans ces modèles en pensant faire un choix raisonnable, tant pour leur portefeuille que pour l’environnement.

Une lueur d’espoir pour les automobilistes français ?

Nous voilà en avril 2025 et une étape décisive vient d’être franchie dans l’hexagone. Comme le rapportent nos confrères de L’Argus, le 27 mars 2025, le tribunal judiciaire de Soissons, dans l’Aisne, a jugé recevable une action de groupe portée par l’association nationale de défense des consommateurs CLCV contre Volkswagen et ses marques affiliées. Comme vous l’aurez compris, cette association vise à obtenir réparation pour les propriétaires des 950 000 véhicules équipés du logiciel truqueur vendus sur le territoire français.

Cela peut sembler anodin, et pourtant, cette décision marque un tournant. En effet, pour la première fois, un tribunal français ouvre la voie à une possible reconnaissance de la responsabilité du constructeur allemand dans l’Hexagone. Si elle ne statue pas encore sur le fond – à savoir si Volkswagen devra bel et bien indemniser les plaignants –, elle constitue un signal positif pour les automobilistes concernés. Les préjudices visés concernent principalement la perte de valeur des véhicules, un dommage bien réel pour des conducteurs qui ont vu leurs voitures devenir moins attractives sur le marché de l’occasion.

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Source : Auto Plus

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